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Le tour du monde inachevé de Lapèrouse

5 juillet 2014

Introduction

"Tout a commencé sur une étagère dans une librairie Bruxelloise, j’étais à la recherche d’un livre quelques jours avant mon départ en vacance, mon regard fut attiré sur un titre « Voyages et aventures de La Pérouse » de F. Valentin

Voilà, j’étais prête à voyager…"

carte du voyage de Lapéouse

Suite à la lecture de ce livre je me suis passionnée pour Mr. le Comte Jean-François de Galaup de Lapérouse, sa vie, son voyage autour du monde et en général le XVIII ème, siècle des lumières.

Jean-François de Galaup de Lapérouse : né à Albi (Tarn) le 23 août 1741, tout commence un jour à l’école en lissant une lettre reçu du chef d’escadre de la Jonquière, apparenté à la famille des Galaup, que le jeune Jean-François alors l’âge de neuf ans s’enthousiasme par le récit du voyage et les pays lointaines. C’est à l’âge de quinze ans il s’engage comme garde marin, élève officier.

(Légendes et aventures de mer le beau voyage de M. de La Pérouse P.Marmont)

carte postale Boussole

En 1782, il se distingue au cours de la guerre d’Amérique en pénétrant dans le baie d’Hudson et détruisant la base anglaise . Très sensible à son sens de l’humanité, le roi le charge d’une expédition dans autour du monde en 1785. A La veille de son départ, Laprérouse a 44 ans ; il porte l’uniforme depuis 28 ans dont 14 de campagne militaires. (Musée national de la Marine)

Parties de Brest la 1er aout 1785 avec la carte du voyage établi par Roi de France Louis XVI, leurs retours est prévu dans le courant du mois de décembre 1788.

Deux frégates: la Boussole & l’Astrolabe spécialement équipées pour un long voyage scientifique, son embarqué à bord l’élite des scientifiques, les meilleurs marins, la Boussole est commandé par M. le comte de Lapérouse, chef de l’expédition; l’Astrolabe par M. le vicomte de Langle qui est son l’ami.

deux navires dans la tempete

Les dernières nouvelles reçue du commandant de la Boussole, lettre envoyé depuis Botany Bay (Australie – Sydney) en janvier 1788 et puis plus rien…

Plus aucunes nouvelles des deux frégates et de leurs équipages.

Mais que s’est-il passé après leurs départ ? Nous y reviendrons plus tard…

La dernière escale connue.

 

Extrait : « Voyage de Lapérouse » rédigé d’après ses manuscrits originaux : « nous passâmes la journée du 24 janvier à louvoyer à la vue de Botany-Bay sans pouvoir doubler la pointe Solander… les vents soufflaient avec force… Nous eûmes, ce même jours, un spectacle bien nouveau pour nous depuis notre départ de Manille : ce fut celui d’une flotte anglaise, mouillée dans Botany-Bay, nous distinguions les flammes et les pavillons…. Et nous n’atteignîmes le mouillage que le 26 à 9 heures du matin.

 

Au moment où je me présentais dans la passe, un lieutenant et un midshipman anglais furent envoyés à mon bord par le capitaine Hunter, commandant de la frégate le Sirius…

Nous apprîmes du lieutenant que la flotte anglaise était commandée par le commodore Philipp, qui la veille, avait appareillé de Botany-Bay , sur la corvette le Spey* avec quatre vaisseaux de transport , pour aller chercher vers le nord un lieu plus commode à son établissement… »

*Lapérouse veut parler du « Supply » vaisseau d’escorte qui formait la First Fleet.

 

  • L’arrivée des deux frégates a causé une grosse frayeur aux anglais, onze navires arrivés d’Angleterre, quelques jours au paravent à leurs bord des centaines de prisonniers envoyés loin de leurs patrie pour coloniser ce qui est aujourd’hui l’Australie.

    Ile de Paque Duché de Vancy

Voici un extrait : Expédition à Botany Bay - La fondation de l’Australie coloniale (Watkin Tench 1758-1833). L’arrivée de la flotte à Botany Bay à son départ pour port Jackson.

Le 24 janvier 1788

« Jugez de ma surprise en voyant un sergent courir à perdre haleine vers la cabine où j’étais en train de m’habiller en hurlant qu’un navire se présentait à l’entrée du port. Je me contentai d’abord d’éclater de rire mais, connaissant la grande rectitude de l’homme qui me parlait et qui répétait l’information, je grimpai sur le pont et, au moment même où j’y posais les pieds un cri parvint à mes oreilles incrédules : « second navire en vue ! »

Assailli par mille idées qui me venaient brusquement à l’esprit, je sautai sur le bastingage, d’où je pus distinguer deux navires de taille considérable à l’entrée de la baie. L’alarme était à présent générale et tout le monde se perdait en conjectures. Une fois il s’agissait des Hollandais chargés de nous déposséder de cette terre, et le moment d’après de ravitaillement dépêchés par l’Angleterre avec du matériel destiné à notre implantation. Le caractère fort improbable de ces deux explications s’évanouit dans l’agitation du moment. Finalement le gouverneur Phillip éclaircit ce mystère, et la cause de tout ce branle-bas de combat s’avéra être deux navires français qui, tout le monde s’en souvenait à présent, étaient partis à la découverte de l’hémisphère sud. Nos doutes furent ainsi dissipés et notre inquiétudes cessa. On jugera néanmoins plus judicieux de repousser notre évacuation vers Port Jackson tant que les faits ne seraient pas entièrement confirmés. »

  • Voilà pour la petite histoire amusante tiré du récit de l’expédition à Botany Bay.

Dernier passage extrait du « Voyage de Lapréouse »

« (…) Nous n’eûmes par la suite que trop d’occasions d’avoir des nouvelles de l’établissement anglais, dont les déserteurs nous causèrent beaucoup d’ennui d’embarras. (I)

  1. Ici se termine le voyage de Lapérouse. Le lecteur sera moins étonné de ne pas y trouver d’autres détails sur sa relâche à la Nouvelle-Hollande, lorsqu’il saura qu’il avait l’habitude de ne les rédiger qu’après avoir remis à la voile et en mer.»

J’ai mis en parallèle les deux extraits de récits sur l’arrivé à Botany Bay de Mr. de Lapérouse et celle de Watkin Tench officier de marine anglais à bord du « Charlotte »


Il me semble intéressantbuste de Lapérouse aux points de croix de citer la fin du récit du voyage de Lapérouse et le début de l’arrivé de celui-ci en Australie que seul une personne étrangère à l’équipage des deux frégates française se trouvant au même moment au même endroit. Watkin Tench publira son livre sur la fondation de l’Australie coloniale à son retour en Angleterre. 

Lors de sa rencontre avec les officiers anglais le capitaine de Lapérouse très affecté, fait part du massacre de Paul-Antoine Fleuriot de Langle; capitaine de l’Astrolabe lors de son escale à Tutuila – Samoa, il fut massacré par les indigènes lors d’une escale ainsi que dix marins dont le père Receveur grièvement blessé qui décèdera à son arrivé à Botany Bay.

 

La suite bientôt…  :)

 

Illustration carte postal de la Boussole coll. Personnel

Dessins tiré du livre Voyage de Lapérouse édit. Limoges M. Barbou et Cie. 1880

Les grandes expéditions National Géographic. (cartes)

Mappe monde de Louis XVI (edit. du Rocher poche couleur)

Buste de Jean François de Lapérouse réalisé par mes soins aux points de croix d’après une illustration de son buste

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